Une arrivée comme un autre

Il faisait chaud en ce jour d'automne. Mais la chaleur n'empèchèrent pas trois bipèdes de faire monter un cheval dans un van.
L'affaire était compliquée, le cheval têtu. Mais les bipèdes étaient eux aussi bornés. Au bout de trente minutes le hongre entra de le van qui à son gout était lugubre.
Sa robe pie était en sueur, il était essouflé, mais plus que ça. Il était aussi apeuré.
Le hongre savait, il savait qu'il avait été vendu, encore...c'était la troisième fois. Et pour la troisième fois il ne comprenait pas pourquoi. Il coulait une vie douce au pré. Il est vrai que Vagabond était devenu presque fou dans ce boxe, il y a un ans. Mais était-ce la raison de sa vente ? Les humains n'auraient pas attendus un ans..

Le petit cheval, se mit a regarder dehors, par la fenêtre qu'il y avait dans ce van. Des voitures défilaient, doublaient la quatre-quatre qui tractait le van. Mais aucun bruit. Tout était silence, long silence...
Silence qui serait vite devenu angoissant si le hongre ne voyait pas ses voitures de couleurs varié défilées.

Le temps passait, le cheval se lassait, les voitures elle-même devenaient lassantes,le cheval à la robe variée avait l'impression de voir toujours les mêmes.
Il se sentait seul, trop seul depuis trop longtemps. Le Paint-Horse lacha un puissant hennissement. Mais pour Vagabond ce fut comme si il n'avait que ouvert la bouche. Un son était bien sortit, il le savait, mais il ne l'avait pas entendu. Comme il n'entendrait plus rien...

Plus de quatre heures passèrent, lorsque Vagabond se rendit compte que la voiture qui tractait son van ralentissait. Enfin !
Le Paint était quasiment sûr qu'ils étaient arrivés. Il regarda par la petite fenêtre et vit un parking. D'impatience il se mit à taper du pieds.

C'est là qu'un homme ouvrit la rampe, et un autre le décrocha. Ils étaient arrivés tellement vite que le hongre n'avait pas put songer à eux.
Vexé et surpris, le cheval plaqua ses oreilles contre sa nuque,dévoilant ses dent jaunies par l'âge.
*Tu aurais put prévenir avant de me détacher !*
L'homme surprit et prit de panique envoya une claque sur la joue du cheval. Celui -ci, bascula violement son poids du corps vers son arrière main, et souleva ses antérieurs. L'homme le retenait et le tira a nouveau, pour le ramener sur le sol.

Déscendu du van, Le cheval resta un instant tranquille, regardant ou il était, il ne connaissait pas. Mais en voyant un portail il était presque sûr qu'on l'y emmènerait.

[¤ Depuis son arrivée, Jenny était passée plusieurs fois devant le portail, tournant en rond en ayant l'espoir d'apercevoir un semblant de vie dans ce centre équestre, pour l'instant désert. La tête basse, ses yeux virant du bleu turquoise au vert émeraude dans le vague et les pensées parties à des kilomètres d'ici, la jeune fille n'entendit même pas le van arriver. Seul le hennissement strident et plaintif d'un cheval, attira son attention. Sans celà, elle aurait continué sa route, sans un regard. Sortant brusquement de sa rêverie quasi' quotidienne, Jenny Humphrey leva ses grands yeux, cernés d'un trait épais de crayon noir, comme à son habitude, et aperçut un cheval. Un paint horse pour plus de précision. Un paint pie bai même. Magnifique, soit dit en passant. Ses propriétaires ou tout du moins les hommes qui s'en occupaient pour le moment, avaient l'air d'avoir du fil à retordre avec l'animal appeuré. D'après Jenny, ils n'étaient pas ce que l'on pourrait qualifier d'une extrème patience et douceur...

[¤ S'approchant vers les inconnus, Jenny leur lança un vague " Salut ", fermé, comme à son habitude. Cependant, son regard, ses gestes et ses mimiques devenaient de plus en plus doux et calmeq, ainsi que son attitude générale, à l'approche du Paint. A y voir de plus près, c'était un mâle. Jenny, sans attendre le feu vert des inconnus qui la regardaient avec hébétitude, s'approcha du cheval. Ce dernier, les oreilles plaquées sur sa nuque, perdues dans sa crinière fourailleuse, n'avait pas l'air à son aise. Se postant au près de l'homme qui le tenait, sans lui prêter le moindre interêt, la jeune femme tendit la main, son regard immobile posé sur le hongre. D'une voix seraine, elle lui parla :
- " Bonjour mon beau. Je m'appelle Jenny. Tu as l'air terrorisé..."
C'était une habitude, chez notre demoiselle, de parler aux chevaux. Leur parler de tout et de rien. De la pluie et du beau temps, comme on dit. Elle avait cette facilité extraordinaire de s'adresser aux quadripèdes alors qu'avec les humains, c'était une toute autre affaire.

Le cheval garda son air agressif, mais tendis l'encolure pour sentir doucement sa main. Le hongre s'était rendu compte que les lèvre de la jeune femme bougeaient, elle devait parler. Mais à qui ? S'adressait-elle à lui ?Pauvre animal boiteux, ou aux humains ?
Peu importe. Vagabond put se rendre compte que les hommes se moquèrent rapidement de la femme. Pourquoi ?
Le hongre dévoila de nouveau ses dent et fit mine de se jeter sur un homme, bien qu'il n'eut jamais l'intention d'attaquer.
Rapidement la peur le prit. En sautant ainsi de coté, il s'était mit en danger, il ne voyait plus tout les bipèdes qui l'entourait et bien entendu ne pouvant les entendre, il ne savait pas comment ils allaient réagir.
Le cheval Paint, paniqua. Prit de folie il rua pour contré une attaque qui peut être serait venue par derrière.
Le Paint fit plusieurs demi-tours, mort de panique,les yeux exorbités. Puis le cheval se stoppa à nouveau devant tout les bipèdes qui lui servait de compagnie. Un homme s'approcha de la femme lui parlant.

-Le cheval est sourd et prit de crise de panique, allez-savoir pourquoi ! Voila ses papiers.Il s'appelle Unexpected Vagabond d'Ailleurs. C'est un Paint il était monté en équitation américaine avant.-

Après avoir fournit ses quelques renseignements, les hommes donnèrent la longe à la femme et s'embarquèrent dans la voiture.
Le cheval regardait la quatre/quatre s'en aller avec le van. Et le hongre se sentit bien mal. Comme si tout ses souvenirs passé ces quelques années allaient partir,s'évaporés. Pour ne plus jamais revenir. Comme si encore il devrait se refaire une vie encore différente. Encore des autres gens connaitre, et des autres expérience à faire.
Le hongre lachant encore un hennissement, comme pour dire aurevoir à la voiture, aurevoir à sa vie d'avant. Oui il avait bien comprit qu'il avait été vendu...

[¤ Jenny continuait de s'adresser à l'étalon, ne sachant évidemment pas qu'il était sourd. Elle le fixait, droit dans les yeux, mais son regard n'était autre que confiance et réconfort mais celà ne suffisait pas malgré que l'encolure du hongre se fut déplié vers la jeune femme. Soudain prit d'une crise d'hystérie, le beau Paint Horse se mit à ruer dans tous les sens, dans en avant, machoire serrée, prêt à mordre au moindre geste. Reculant tout de même, impressionnée par tant de férocité, Jenny ne comprit pas. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de spectacle et même, en venant ici, elle n'y avait pas songé, préoccupée par ses pensées vagabondes. Le cheval parraissait comme fou, enragé.

[¤ Soudain, Jenny sentit sur son épaule, une main. Celle de l'homme qui tenait le cheval. Ce dernier l'attira vers l'arrière l'obligeant à reculer d'avantage. Puis il déversa son petit discours sur l'étalon :
- " Le cheval est sourd et prit de crise de panique, allez-savoir pourquoi ! Voila ses papiers.Il s'appelle Unexpected Vagabond d'Ailleurs. C'est un Paint il était monté en équitation américaine avant. "
Jenny comprit un peu mieu, vu la surdité du cheval, qu'il réagissent violemment mais, à ce point... Enfin, ici peut être, qui sait, elle finira par si habituer. Sans doute. Unexpected Vagabond, se répètait-elle intérieurement. Ses yeux étaient passés à la limite du noir. Certes, elle n'était pas rassurée. Encore moins quand l'homme lui tendit la longe et s'enfuit avec son accolite dans le van. Quand la jeune fille réalisa enfin ce qu'il venait de se passer, elle ne sut trop que faire. Elle regarda d'abord le hongre, sous toutes les coutures, se tenant désormais à une distance respectable de lui en cas de nouvelles crises. Elle n'ouvrait plus la bouche. Elle savait que celà ne servait à rien et... Même... Elle en aurait été incapable.

[¤ Elle caressa l'encolure du hongre. D'un geste rapide et prudent mais cependant plein d'affection. En y réfléchissant bien, elle avait pitié de ce cheval. Que pouvait-il bien avoir !? Prenant la longe en main, elle se décida à le faire marcher dans l'entrée du centre équestre. Elle avait, ensuite, prit la décision de le conduite dans un box en prévenant un des responsables de son arrivée. Étaient-ils au courant, d'ailleurs, que ce cheval devait arriver !? Ou l'avait-on simplement déposé ici !? Jenny réfléchissait trop. C'était un de ses gros défaults. Son cerveau et son esprit étaient toujours aux aguets. C'en était épuisant.

Le hongre s'était calmé, jusqu'à maintenant il comprenait se qu'il lui arrivait, et pensait savoir se qu'il allait lui arriver.
Lorsque la jeune femme l'emmena vers le portail, le hongre pie savait qu'il allait devoir passer entre les grillages. Alors le cheval se précipita vers ceux -ci,tirant sur la longe.Une fois arrivé devant,le cheval Paint s'arreta net, gratta de son sabot le sol. Impatient. Non ! Stressé oui ! Il avait la peur panique de ne pas entendre un danger, ne pas entendre, quelqu'un qui viendrait par derrière. Ainsi, il se sentait toujours en sécurité dans un endroit clot ou il pouvait voir tout les recoins.
Ou il pouvait penser à se qui allait se passé. La routine pour ce cheval était parfait. Car connaissant à l'avance se qu'il allait se passé, il paniquerait moins.

Voyant que la femme n'était pas assez rapide à son gout, Le hongre commençait à secouer violemment la tête et à lancer ses antérieurs en avant. Prenant ses oreilles pour des girouettes. Les plaquant une fois contre le nuque, une seconde fois les pointant en avant.
Le Paint horse était affolé . Il ne voyait que cette jeune femme et avait l'impression que pleins de monde pouvait le voir lui. Et lui sauter dessus.

Le hongre n'avait jamais été battu, pourtant, sa surdité l'avait rendu complètement fou.
Ses yeux étaient dilatés et on pouvait percevoir le blanc de ses yeux. Plusieurs fois le cheval lança ses antérieurs en avant. Pourquoi ? C'était simplement les nerfs qui étaient bien trop tendus. Le cheval ne se contrôlait pas. Ou plus tout a fait.

Il avait honte de sa surdité , honte devant les autres chevaux, et se sentait persécuté. Oui voila les symptôme du Hongre Paint horse au tempéremment si volcanique ses jours-ci.

[¤ Jenny Humphrey tenait fermement la longe du hongre pie bai. Elle ne voulait pas le laisser s'enfuir. Elle s'en serait trop voulu. Laisser ce magnifique Paint Horse, sourd, livré à lui même aurait été... Un crime. Malgré que, la jeune femme le voyait bien, Vagabond n'avait pas l'air d'apprécier à outres mesures la présence d'un quelconque humain. Jenny soupira. Un soupir las. Pauvre cheval. Elle prit l'initiative, la meilleure selon elle, d'emmener, le plus rapidement possible ce cheval dans un lieu clos. Ou tout du moins restrain. Elle lui fit donc passer le portail écaillé. D'un pas plus rapide désormais, se faisant litéralement trainer dernier ce cheval tout en muscle. La fine jeune fille qu'elle était alors ne faisait pas le poids. Elle était plutôt fine, fluette. La pâleur de sa peau ressortait encore plus sous son épaisse masse de cheveux ébènes.

[¤ Se perdant à nouveau dans ses pensées, comme à son habitude, Jenny marchait d'un pas rapide sans plus prêter attention au Paint Horse. Ses yeux, d'un bleu turquoise clair aujourd'hui, revinrent soudain se poser sur le hongre qui marchait, à peu près tranquillement pour l'instant, à ses côtés. Elle sourit. Tendit, doucement, la main pour câliner son encolure trempée de sueur. Il était toujours dans un état de panique visible. Affolant même. La longe, lache désormais qu'elle ne trainait plus Unexpected, voletait au fil du vent. Doux et tiède. Soudain, perçait les arbres alentours, un homme fit son apparution. Jenny Humphrey s'avança vers lui :
- " Bonjour Monsieur. On vient de me confier cet étalon, au portail, où dois-je le mettre !? Il est sourd et un petit peu... Fou, on va dire. "
L'homme lui indiqua un lieu, dans l'allée, un espèce d'enclos/box. Jenny installa Unexpected Vagabond là dedans, quelques temps, le temps de le cerner un peu plus avant qu'elle ne l'emmène dans un box.